Les coulisses du Tour : portrait d’Aline, ouvrière chez Lestra

Portrait d'Aline, ouvrière chez Lestra

Bonjour Aline, vous travaillez dans l’usine de Lestra, fabricant de literie basé à Amboise, quel est votre rôle ?

Bonjour ! Ma spécialité c’est le bordage des couettes. C’est une étape qui intervient à la fin de la chaîne de production.

Quelles sont les différentes étapes de fabrication d’une couette ?

Au départ, la fibre est stockée dans de grands bacs. Il faut d’abord la faire passer dans une machine qui l’aère, l’ouvre et la conditionne pour l’étape suivante.

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Préparation des fibres en vu du cardage

Ensuite, c’est le cardage, le moment où les fibres sont démêlées et toutes mises dans le même sens. A la fin elles constituent un voile. Une fois cardées, c’est au tour du nappage. On superpose les voiles, c’est ce qui va déterminer le poids au m2. Plus les voiles sont nombreux, meilleurs seront le gonflant et l’isolation. Puis c’est l’entrée en piqueuse.

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La nappe insérée entre le tissu du dessus et le tissu de dessous est piquée en continu puis coupée en plateaux

C’est à la suite de cette série d’étapes que l’on borde la couette. Cette tâche consiste à éliminer l’excédent de matière et à poser le biais de finition. C’est un moment technique qui nécessite rigueur et précision…attention aux doigts qui trainent !

Il existe différents types de bordage mais la double piqûre est un must en matière de finition, car elle permet d’éviter la perte du garnissage si le biais venait à se découdre.

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Au moment du bordage chaque geste est millimétré

Une fois le bordage effectué, nous contrôlons la qualité de chaque pièce.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Ma mère était couturière, c’est un métier qui se perd et qui requiert un grand savoir-faire. Ça fait 15 ans que je l’exerce et j’en suis très fière.

Le Made in France ça vous évoque quoi ?

Ça fait partie de mon quotidien. C’est une chance pour nous d’être sur le même site que les têtes pensantes de l’entreprise. Cela nous permet d’avoir des échanges réguliers des deux côtés pour toujours améliorer les processus de fabrication et notre environnement de travail.

Au final c’est un produit respecté et suivi sur toute la chaîne. Ce ne sont pas moins de 5500 couettes qui sont produites chaque jour sur notre site !

Vous avez participé à un atelier créatif cet après-midi, sur quel thème avez-vous travaillé ?

Au sein d’un petit groupe composé de collaborateurs Camif, de clients et de personnes de mon équipe, nous avons planché sur les façons de recycler son oreiller.

Quelles solutions avez-vous imaginées ?

Pour l’enveloppe de l’oreiller en coton, la première étape consiste à déchiqueter les fibres. Grâce à l’intissé  – procédé qui consiste à compresser les fibres avec un liant – on peut par exemple réaliser des emballages ou des chiffons à poussière. Les fibres peuvent également être retraitées et transformées en tote bag ou en cabas de courses.

Concernant le garnissage de l’oreiller ce sont des fibres en polyester. Nous avons pensé à les transformer en feutrine pour en faire des chapeaux ou à les faire fondre et à les mouler. Elles pourraient alors entamer leur deuxième vie en tant que galettes, assisses de chaises ou, en laissant son imagination dériver, être transformées en coques de bateaux…

Merci Aline !

Merci à la Camif pour cette journée conviviale !

Retrouvez les oreillers et les couettes LESTRA vendus sur camif.fr.

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